Le physiologiste se passionne pour la question de savoir comment le corps humain et différents autres organismes fonctionnent. Il étudie les processus liés à la vie, de la molécule à l’organisme dans son ensemble en passant par la cellule, et cherche à comprendre comment cet organisme interagit avec son environnement et répond à différentes conditions physiopathologiques.
Le physiologiste s’intéresse, entre autres :
- au système nerveux central quant à son organisation et à son fonctionnement,
- au cœur et à la circulation sanguine,
- au foie et à l’intestin en relation avec l’alimentation, le métabolisme et les besoins énergétiques,
- au rein et autres systèmes d’élimination impliqués dans l’homéostasie,
- à la reproduction et autres activités régulées par le système endocrine.
Dans le milieu de la recherche, le physiologiste mène ses études sur différents modèles animaux ou cellulaires et collabore souvent avec une variété de collègues d’autres disciplines.
Le physiologiste doit posséder une formation de base en Sciences biomédicales ou dans un domaine scientifique connexe et entreprendre des études supérieures au niveau de la maîtrise (M. Sc.) ou du doctorat (Ph. D.) selon qu’il soit respectivement détenteur d’un baccalauréat (B. Sc.) ou titulaire d’un M. Sc.
Diplômé au M. Sc. ou au Ph. D., le physiologiste trouve du travail dans différents laboratoires universitaires, cliniques, gouvernementaux ou privés (compagnies pharmaceutiques ou spécialisées dans le domaine des biotechnologies). Détenteur d’un Ph. D., il peut alternativement parfaire sa formation en effectuant un ou deux stages postdoctoraux, en général dans une autre université, s’il envisage poursuivre un jour une carrière universitaire en tant que professeur/chercheur indépendant.
Le physiologiste doit démontrer une bonne compréhension des concepts distinctifs de la physiologie. Ses études le poussent habituellement vers un organe en particulier pour lequel il développe une spécialisation. Il doit aussi acquérir une connaissance substantielle des différentes méthodes d’investigation propres au domaine. Le physiologiste doit aussi maitriser des connaissances de secteurs connexes. Par exemple, selon les recherches qu’il effectue, des aptitudes pour les mathématiques, la physique, la chimie ou l’informatique lui conféreront des avantages non négligeables. Finalement, comme pour les autres professions en recherche, la pensée logique, l’entregent, le talent de communicateur, la capacité de collaborer avec différentes types de personnes sont toutes des qualités importantes.
Quelques statistiques
Selon le document Chiffres clés de l’emploi au Québec, les professions de niveau de compétence professionnel, requérant généralement une formation universitaire, sont celles pour lesquelles le nombre d’emplois a le plus augmenté en pourcentage entre 1999 et 2009 (+ 28 %). Les croissances de l’emploi les plus fortes ont été observées dans les soins de santé et l’assistance sociale, de même que dans les services professionnels, scientifiques et techniques, autant de domaines de prédilection pour le physiologiste.
Selon Statistiques Canada :
- environ 80% des diplômés de programmes d’enseignement ou de santé et des personnes qui occupent un poste professionnel ont déclaré en 2006 que leurs emplois sont étroitement liés à leurs études 1;
- En 2008, le taux d’emploi des Canadiens âgés de 25 à 64 ans qui n’avaient pas terminé leurs études secondaires était de 58 %, tandis que celui des diplômés du collège ou de l’université était de 83 % 2.
- Au chapitre de la rémunération, le revenu annuel médian parmi les travailleurs à temps plein en 2007 était le plus faible chez les diplômés du collégial, se chiffrant à 35 000 $. Il passait à 45 000 $ chez les diplômés du B. Sc., à 60 000 $ chez les diplômés du M. Sc. et à 65 000 $ chez les diplômés du Ph. D. 3.
Ces données confirment la nature particulière des professions hautement spécialisées et souligne la pertinence d’une formation dans un domaine directement relié à la santé comme la physiologie.
Situation de nos diplômés
Quel que soit le programme d’études des diplômés du Département de physiologie moléculaire cellulaire et intégrative, les perspectives de carrière sont diversifiées et les catégories d’emploi privilégiées sont essentiellement partagées entre :
- la voie académique, pour laquelle bon nombre d’étudiants poursuivent leurs études de la M. Sc. au Ph. D. et/ou du Ph. D. aux stages de recherche postdoctoraux afin d’embrasser une carrière universitaire;
- l’enseignement aux niveaux collégial et universitaire;
- le secteur privé représenté par les compagnies pharmaceutiques, les industries du domaine des biotechnologies, les entreprises du secteur du matériel biomédical et autres sociétés à raison scientifique dans lesquelles ils œuvrent en tant que représentants ou en laboratoire à différents échelons de la hiérarchie;
- le domaine public dans lequel ils exercent la profession d’agents de recherche en milieu universitaire, hospitalier ou gouvernemental.
Notons que plusieurs étudiants, plus particulièrement au M. Sc., se voient offrir un emploi dans des entreprises pharmaceutiques ou biotechnologiques avant même d’avoir terminé leurs études.
Notons également que le Département de physiologie moléculaire et intégrative est fier de constater que d’anciens diplômés mènent à présent une carrière universitaire à l’Université de Montréal ou ailleurs au Canada, de même qu’aux États-Unis.
Perspectives d’emplois
Du fait du vieillissement de la population et de l’intérêt toujours très fort pour les biotechnologies dans différents domaines, il est raisonnable de prédire que, pour les prochaines années, la profession de physiologiste offrira un potentiel élevé d’intégration au marché du travail, notamment dans le secteur biopharmaceutique, les centres de recherche biomédicale, les établissements de santé et différents secteurs liés à l’environnement (production agrobiologique, aquaculture et foresterie) et aux professions médicales et paramédicales.
Sur le marché du travail, en laboratoire ou sur le terrain, le physiologiste effectue des analyses et des recherches, conçoit ou utilise différentes méthodes d’analyse, contribue à l’avancement des sciences, effectue des contrôles de qualité ou agit comme consultant, chef d’équipe ou représentant au sein d’entreprises liées au domaine de la santé.
Au cours des années à venir, le vieillissement annoncé du corps professoral à différents niveaux du secteur de l’éducation est également gage d’opportunités pour une carrière dans l’enseignement collégial ou universitaire et même, pour les plus persévérants, pour une carrière académique en milieu universitaire ou hospitalier.
Les programmes d’études supérieures du Département de pharmacologie et physiologie offrent un excellent milieu de formation et d’encadrement selon les critères suivants :
- originalité et spécificité du contenu par rapport aux autres programmes des Sciences fondamentales étant donnée la dimension intégrative apportée à l’étude de la fonction et de ses implications, et prenant en considération la dynamique du vivant;
- existence de programmes de M. Sc. et de Ph. D. distincts, mais avec la possibilité pour les étudiants de M. Sc. répondant aux exigences d’effectuer un passage accéléré au Ph. D. sans rédaction de mémoire;
- pertinence du contenu des cours avec les objectifs des programmes de M. Sc. et de Ph. D., et choix à la carte de cours offerts à l’intérieur du Département de pharmacologie et physiologie et parmi les répertoires d’autres départements de la Faculté de médecine;
- existence de formats de mémoire et de thèse dits par articles qui, pour satisfaire à l’objectif de former des chercheurs autonomes, mettent l’accent sur l’originalité des projets de recherche et sur les publications tout en favorisant la valorisation et le rayonnement des étudiants;
- interdépendance très étroite entre les activités de recherche des professeurs participant aux programmes et l’enseignement auquel ils contribuent, le contenu des cours auquel ils apportent leur expertise et le développement des programmes auquel ils coopèrent;
- existence d’activités pédagogiques variées telles que symposiums annuels, séminaires hebdomadaires avec invités extérieurs et participation à des congrès de stature internationale tant sur la scène locale qu’à l’extérieur du pays;
- existence de groupes interdisciplinaires, résidant dans le Département de pharmacologie et physiologie et les Centres de recherche affiliés à l’Université de Montréal, qui assurent une stabilité des programmes et permettent d’offrir aux étudiants une vision pluridisciplinaire de la physiologie, de même qu’une formation dynamique et interactive regroupant plusieurs thématiques de recherche.
Les étudiants de nos programmes ont accès à un vaste choix de projets de recherche. Ils ont l’opportunité de se familiariser avec un grand nombre de techniques de pointe utilisées dans le domaine et peuvent notamment acquérir une expertise dans les principaux secteurs suivants :
- modélisation cinétique, moléculaire et mathématique, et dynamique moléculaire;
- électrophysiologie cardiaque, neuronale, musculaire ou appliquée à la mesure de l’activité des canaux ioniques et autres transporteurs membranaires;
- microscopie électronique et confocale;
- biologie et physiologie moléculaires;
- techniques d’imagerie moléculaire, cellulaire et tissulaire;
- spectroscopie de fluorescence;
- chimie et biochimie des protéines (cristallographie, RMN);
- relations structure-fonction;
- récepteurs hormonaux et voies de signalisation intracellulaire impliquées dans la régulation des fonctions physiologiques;
- corrélations génotype-phénotype;
- explorations fonctionnelles in vivo et in vitro.
Réalisés dans le cadre de l’autoévaluation des programmes d’études offerts par l’Université de Montréal, des sondages menés auprès des diplômés, des étudiants et des professeurs du Département par le Bureau d’évaluation de l’enseignement et des programmes d’étude (BEEPE) et le Bureau de recherche institutionnelle (BRI) révèlent que :
- les étudiants, à une très grande majorité (80 à 94%)
- reconnaissent que les programmes ont répondu aux attentes qu’ils en avaient au moment de leur admission
- se sont dits satisfaits de l’encadrement général reçu ainsi que du contenu des cours et du choix de ceux-ci
- considèrent que leur projet de recherche était réaliste et
- apprécient le soutien qu’ils ont reçu tout au long de leurs études.
- les principaux acquis dont les étudiants se disent avoir bénéficié au cours de leurs études sont:
- le nombre de techniques apprises
- l’autonomie développée sur le plan du travail
- la communication scientifique grâce aux séminaires et conférences
- l’augmentation de la confiance en soi
- l’apprentissage de l’écriture de mémoires et de publications scientifiques
- la gestion du stress
- la faculté de développer des relations humaines
- une vaste majorité (74 à 92%) des professeurs
- considèrent que les cours offerts dans les programmes sont de grande qualité et, en général, cohérents avec les objectifs de ceux-ci
- affirment que les programmes mènent à des diplômes de qualité qui jouissent d’une excellente réputation nationale et internationale
- se disent satisfaits des comités de parrainage et du suivi de l’encadrement des étudiants.
Pour être admis dans l’un des programmes offerts aux études supérieures par le Département de pharmacologie et physiologie :
- Satisfaire aux conditions générales d’admission aux cycles supérieurs, telles qu’édictées par la Faculté de médecine;
- Présenter une lettre d’intention ou de motivation décrivant son cheminement de carrière et expliquant les motifs qui l’incitent à entreprendre des études supérieures en physiologie (champs d’intérêt, attentes, pertinence de la préparation et des conditions favorisant la réussite au programme d’études envisagé, etc.);
- Fournir deux lettres de recommandation;
- Produire un curriculum vitae décrivant et attestant de son expérience éventuelle en recherche, de ses réalisations (inclure bourses reçues), de ses compétences particulières (ex. : statistique et informatique), de ses publications et de ses résumés de communication pertinents, etc.;
- Inclure une lettre témoignant de la volonté d’un directeur de recherche à superviser ses travaux;
- Soumettre un plan de financement des études ou décrire son profil financier.
Il est de la responsabilité de l’étudiant d’identifier et de contacter un directeur de recherche avec qui il désire travailler.
Les étudiants voulant faire une demande d’admission dans nos programmes d’études supérieures doivent consulter la liste des professeurs (mettre nouveau lien) pour trouver un directeur de recherche. Les places sont limitées dans les laboratoires et il est préférable de commencer la recherche d’un directeur avant de faire une demande d’admission.
L’admission d’un étudiant peut être dite conditionnelle, auquel cas il dispose de 4 à 6 semaines pour identifier un directeur. L’étudiant ne sera pas admis sans un directeur de recherche confirmé.
Professeurs responsables des programmes :
- Physiologie moléculaire, cellulaire et intégrative : Réjean Couture
- Génie biomédical : Alain Vinet
Technicienne en gestion des dossiers étudiants (TGDE) :
- Physiologie moléculaire, cellulaire et intégrative et Génie biomédical : Nicole Allard.