Le Dr Louis-Eric Trudeau, professeur titulaire au Département de pharmacologie et physiologie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal a obtenu une subvention de recherche des IRSC au concours du printemps 2019 dont le taux de succès Canadien était de 17%. Il s’agit d’une bourse de 948 600$ sur 5 ans.
Cette subvention permettra au Dr Trudeau et à son équipe de travailler sur le projet « L’inflammation et l’auto-immunité comme déclencheurs de la perte axonale dans la maladie de Parkinson » dont voici un bref résumé :
« La maladie de Parkinson (MP) est un trouble neurodégénératif progressif du cerveau qui provoque plusieurs symptômes moteurs et non moteurs. Certains des principaux symptômes de la MP sont causés par la perte d’une classe de neurones utilisant la dopamine (DA) comme neurotransmetteur. La maladie est également associée à une réduction importante de la densité des terminaisons axonales des neurones dopaminergiques. Il a été proposé que la perte de terminaisons puisse précéder la perte de corps cellulaires, une hypothèse appelée «perte rétrograde». Le déclencheur spécifique de la dégénérescence précoce des terminaisons axonales dopaminergiques n’est pas clair. Dans une publication récente, nous avons découvert que deux gènes associés aux formes familiales de la MP, Parkin et Pink1, régulent également de façon négative la présentation des protéines mitochondriales au système immunitaire, ce qui suggère que les formes de MP associées à des mutations dans ces gènes pourraient impliquer des mécanismes auto-immuns. Sur la base de données récentes obtenues par notre équipe, qui montrent qu’une infection intestinale chez des souris chez lesquelles le gène Pink1 a été inactivé (KO) conduit à la production de cellules immunitaires cytotoxiques et à la perte de terminaisons axonales dopaminergiques, mais pas à la perte de corps cellulaires, nous proposons ici que les mécanismes auto-immuns et les signaux inflammatoires puissent provoquer une attaque sélective des terminaisons axonales dopaminergiques. Dans la présente demande, nous proposons ici trois séries d’expériences pour mieux documenter le modèle et tester l’hypothèse selon laquelle, après une infection chez des souris Pink1 KO, des signaux inflammatoires et des cellules immunitaires cytotoxiques reconnaissant des protéines mitochondriales affectent directement l’intégrité des terminaisons axonales dopaminergiques. Ce projet, mené par des chercheurs d’expertise complémentaire (Louis-Eric Trudeau et Michel Desjardins), pourrait mettre en lumière un mécanisme clé et précoce de la physiopathologie de la MP, ouvrant la voie à de nouvelles stratégies potentielles pour ralentir ou arrêter la progression de la MP. »
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