L’équipe de Louis-Éric Trudeau ouvre la voie à une meilleure compréhension de la maladie de Parkinson

28 août 2015
parkinson
Photo : DollarPhotoClub

C’est une surchauffe de neurones ayant un rôle très précis à jouer dans le contrôle du mouvement par le cerveau qui pourrait causer les symptômes de la maladie de Parkinson, cette affection neurodégénérative qui frappe plus de 100 000 personnes au Canada. «Comme un moteur qui tournerait beaucoup trop vite pour propulser un véhicule, ces neurones doivent produire beaucoup d’énergie pour fonctionner. Elles s’épuisent et meurent prématurément», dit le professeur de l’Université de Montréal Louis-Éric Trudeau, joint à Amsterdam quelques jours avant la publication de ses résultats de recherche dans la revue Current Biology.

Sommet dans les travaux du chercheur du Département de pharmacologie et physiologie qui s’intéresse depuis 17 ans au fonctionnement d’une région du cerveau en cause dans la maladie de Parkinson, la schizophrénie et la dépendance aux drogues, l’article pourrait ouvrir la voie à la création de modèles animaux et à l’élaboration de nouvelles stratégies de traitement. «Pour une raison obscure, les laboratoires spécialisés ne parviennent pas à reproduire chez la souris les symptômes de la maladie de Parkinson, même en recourant à la transgénèse pour mimer les mutations retrouvées chez l’humain dans les formes familiales de cette maladie. Notre découverte pourrait permettre à court terme de proposer des lignées mieux adaptées à la recherche», indique l’auteur de l’article cosigné par ses collègues du Département de pharmacologie et physiologie Consiglia Pacelli, Nicolas Giguère et Marie-Josée Bourque et deux chercheurs des universités Laval et d’Ottawa, Martin Lévesque et Ruth Slack.

 

Lire sur BBC (version anglaise)